Le 15 mai 1930,
le train parti de
Nérac à 7 h 33 était
attendu en gare de
Mézin à 8 h 14 pour
"3 minutes d'arrêt".
Début octobre 1906, le train qu'on se préparait
à accueillir sous 24 heures en gare de Mézin s'y
arrêtera plus longtemps. Le président Armand
Fallières, natif du lieu, était attendu dans sa
ville
natale.
L'artillerie
gronde. Dès que le train présidentiel apparait
sur les coteaux
qui
avoisinent la gare,
une multitude est massée dont les vivats nous
arrivent par rafales mais le train s'y arrête ; les
freins fonctionnent
mal encore une fois. Il faut quelques minutes pour qu'enfin le wagon
présidentiel accède au passage garni de tapis
rouges qui mènent au
salon d'attente. Sur
le quai, monsieur Dupeyron, maire, la poitrine barrée de
l'écharpe tricolore (le maire de Mézin a bien le
droit de
s'estimer l'égal d'un sénateur ou d'un
député), attend M.
Fallières : il est son ami, son
jeune ami car le président est plus âgé
que lui. Il
faut voir avec quel plaisir les deux hommes se serrent la main ce sont
deux camarades qui se retrouvent.
M. Mollard prend la tête du cortège. Est-ce bien
un cortège ou une cohue ?
Quand
nous sortons de la gare, c'est une foule grouillante qui
apparaît
à nos yeux le long de la route bordée de platanes
qui
conduit vers Mézin. La Marseillaise
résonne ; les
troupes du 83e, le 9e chasseurs d'Auch présentent les
armes ; M. Fallières reçoit un splendide
bouquet qui
lui est offert par la ville de Mézin et il monte dans sa
Daumont.
Les voitures
s'ébranlent et nous sortons de la cour de la gare...
Tout
le monde est en fête, même le clergé.
Ô Saint-Père, malgré l'encyclique
"Gravissimo", le curé de Mézin fait, en effet,
sonner les cloches à
toute volée, comme au plus beau temps du Concordat,
désormais aboli.
Ces eaux qui s'écoulent en direction de la Gélise
y rencontreront un
fort intérêt écologique avec sa
végétation de bord de rives riche d'aulnes, de
frênes et de prairies de fauches.
Elles y verront - peut-être - se
refléter le
vison d'Europe.
Le panneau exposé en sortie de Mézin avait encore à dire sur la Gélis :
Les premiers inventaires écologiques
menés par le Syndicat mixte du pays d'Albret ont mis en
évidence la présence d'habitats naturels
d'intérêt prioritaire et d'espèces
protégées telles que la cistude d'Europe,
l'agrion de Mercure (libéllule) ou le cuivré des
marais.
Ce site accueille également la loutre d'Europe,
espèce protégée en France et en
Europe. Cet animal discret au mode de vie solitaire et principalement
nocturne apprécie les rives boisées de la
Gélise et la quiétude des lieux.
La voie déferrée, empruntée par des
chemins de randonnée
se courbe très légèrement vers la
gauche
ce qui l'entraîne en direction de l'ouest, sud-ouest.
En 1893, les
personnes qui ont parcouru la route de Nérac à
Sos,
aujourd'hui les usagers de la voie verte qui parcourent l'ancienne
ligne de chemin de fer,
n'ont pu
s'empêcher, après avoir
dépassé Mézin, de s'arrêter
un moment, de lever
la tête et d'examiner
le château de Poudenas
qu'elles ont aperçu à leur
droite, bien longtemps
avant le point où il domine la
route ; où celle-ci se glisse entre la
petite
rivière de Gélize et le coteau rapide que
couronne cette
vieille construction...
de construction de la voie ferrée ?
Le château de Poudenas, du côté
où nous
l'examinons, est sans tours, sans tourelles, sans pignons
aigus ;
mais sa façade présente trois étages
de balcons ou
galeries superposées, de l'effet le plus pittoresque et qui
permettent à ceux qui l'habitent ou qui le visitent
d'admirer,
sous un triple point de vue, le magnifique paysage qui se
déroule à l'entour.
Un
assez grave incident vient de se produire, sur les chantiers du
troisième lot de la ligne de Mont-de-Marsan à
Nérac.
Le contremaître Joffret ayant été
frappé par
le manœvre Quintin, auquel il faisait des
observations, alla prendre son fusil à deux coups,
dont il
menaça Quintin.
Celui-ci ayant pris la fuite, Joffret
fit feu et atteignit légèrement Quintin.
Les ouvriers du chantier prirent aussitôt fait et cause pour
leur
camarade. Devant leur attitude très menaçante,
Jauffret
battit en retraite, les tenant en respect avec son arme, et se réfugia
dans son habitation.
Les
ouvriers ne parlaient de rien moins que d'y mettre le feu, quand sont
arrivés les gendarmes.
Après avoir parlementé avec les ouvriers, ils
mirent en
état d'arrestation le contremaître et
procédèrent à un commencement
d'enquête.