La compagnie des Voies Ferrées Départementales du Midi qui
reprend l'exploitation du réseau du Tarn en octobre 1933,
francise l'orthographe de La Razigade sans toutefois aller jusqu'à
afficher en entier,
l'appellation de l'arrêt.
Le 2 juin 1907,
le train de 7 heures au départ de Castres,
pouvait ici, au PK 31,9, desservir, selon que de besoin, l'arrêt
de Salesses-la-Razigade, à 8 heures 44.
Il repartait en
direction de la halte de Sénégats.
Le 25 mai 1903,
la commission des Chemins de fer, après
avoir entendu et lu les diverses demandes des communes de Lacaze,
Viane, Vabre, Castelnau de Brassac, du Masnau, de Senaux, de
Berlats et Gijounet, qui toutes sont intéressées dans cette
ligne, la Commission approuve l'établissement de
l'arrêt de Salesses-La Rasigade.
L'horaire du
16 août 1914, un des plus complets publié dans la presse, note
"Salesse-la Razigade"
comme Arrêt Facultatif et fait arriver le train
de 7 heures, à 8 heures 38, six minutes plus tôt qu'en 1906,
malgré l'entrée en guerre de la France. Wikipedia
fait mention d'une voie
d'évitement et qualifie l'arrêt de
halte.
On pourrait s'étonner qu'un arrêt
facultatif comporte une voie d'évitement.
Certes, mais la
ligne a eu plusieurs vies.
Un vœu avait été
formulé dans les années 1930
pour l'aménagement d'une voie d'évitement, qualifié pour la
circonstance d'embranchement.
1938
V.
F. I. L. Ligne de Castres, à Murat.
Demande de construction d'un embranchement
à la station de Salesses-la-Razigade.
Une
pétition m'a été adressée par M. Valette, propriétaire à Lacaze, au
nom des habitants d'un certain nombre de hameaux dépendant des communes
de Lacaze et St-Pierre-de-Trivisy, en vue d'obtenir l'établissement
d'un embranchement à la station de Salesses-la Rasigade, afin de
faciliter l'écoulement des produits agricoles de la région.
Elle répète une pétition de même nature
formulée le 5
septembre 1936 et à laquelle l'Administration, sur le
rapport défavorable du Service du Contrôle, n'avait cru devoir donner suite...
Au-delà de l'arrêt, la halte, la
station et autres appellations du lieu que la population
appelait
"la gare", le train sautillait le très discret ruisseau de Peyre.
...1938
Je
verserai au dossier l'avis de ce même Service sur la nouvelle demande.
Il
résulte de l'examen de cette dernière que la dépense à
envisager serait à l'heure actuelle de 19.000 francs et ne saurait pas
plus qu'en 1936
être justifiée par le volume du trafic.
Le tonnage
transporté de ou pour la station de
Salesses n'a atteint en effet en
1937, que 1.100 kgs de marchandises.
Toutefois la pétition des usagers est revêtue de l'avis
favorable de MM. les maires de Lacaze et de St-Pierre-de-Trivisy. Je ne puis que vous laisser le soin de statuer sur cette affaire
et adopter l'avis motivé du Service du Contrôle.
Il est étrange
que
le vœu tendant à obtenir une voie d'évitement à l'arrêt de Salesses-la-Razigade ait été débattu
- voire accepté ? - en 1938,
par un Conseil général qui cette même année
étudiait diverses options de fermeture des lignes des V. F.
D. M., ex-C.F.D.T.
Même si la ligne de Castres à Murat se plaçait parmi les moins
menacées de fermeture.
qui, elle, entamait une courbe en direction d'un tunnel réservé au
train.
1938
...
I) Par contre dans le Castrais les
lignes : Castres-Lacaune-Murat et Castres-Brassac ne sont pas
efficacement concurrencées par
les services
automobiles qui durant la
mauvaise saison risquent de ne pouvoir être assurés régulièrement.
Il est possible de leur réserver par coordination une partie importante du
trafic en région montagneuse,
ce qui a été fait.
Elles présentent un intérêt touristique
pour les habitants de la ville de Castres et leur
raccordement avec les horaires de la ligne
Tarn-Haute-Garonne leur permettent de recevoir le trafic affluent de la
région Toulousaine (trains
complets d'excursions, congressistes, loisirs).
Ce trafic affluent est une source de bénéfices indirects pour le département.
Les résultats d'exploitation
par lignes du réseau Tarn,
d'après les chiffres du
service du contrôle, la
ventilation des dépenses pour chaque ligne est en partie théorique et les chiffres fournis
ne sauraient correspondre à
l'exploitation d'un seul tronçon, les dépenses correspondantes seraient en effet
légèrement plus élevées.
Le
tronçon de Brassac paraît être exploité dans des conditions moins favorables que le
reste de la ligne Castre-Murat.
Le
crime dont nous avons sommairement parlé hier s'est produit dans la
nuit de jeudi à vendredi, à 21 heures, à Sénégats-le-Haut, commune de
Saint-Pierre-de-Trivisy, canton de Vabre, dans les circonstances
suivantes :
L'Espagnol
Cabalero Ramon, cultivateur, âgé de 45 ans, domicilié à Sénégats, marié
et ayant un fils âgé de 19 ans, a tué à l'aide d'un revolver
M. Azéma,
âgé de 25 ans et originaire du Bes, canton de Brassac, ouvrier
bucheron
au service de Mme Bouisset, de Vabre. Il le blessa grièvement au
ventre, au thorax et à un bras. ainsi que Mme Bouisset,
propriétaire à
la ferme de Cahuzac, veuve depuis onze mois d'un mutilé de guerre qui
lui a laissé un enfant âgé de 3 ans.
Les
victimes, Azéma et Mme Bouisset, se transportèrent, le soir du crime,
chez l'Espagnol pour lui réclamer divers objets qui leur appartenaient.
Ils furent bien reçus et invités à boire. Mais une discussion
s'éleva au sujet des objets réclamés, et c'est à ce moment
que Cabalero fit feu sur les visiteurs. Azéma
put sortir, ainsi que la femme Bouisset. Mais, après avoir
parcouru une courte distance. ce dernier tomba mort...
Son
coup fait, Cabalero se rendit à la gendarmerie de Vabre pour porter
plainte et déclarer qu'Azéma l'avait menacé, frappé et qu’il
avait dû se défendre.
De la gendarmerie, le meurtrier se rendit chez le docteur pour le prier
de venir voir son fils malade.
La
gendarmerie et le parquet, informés, se rendirent au domicile de
l'Espagnol, interrogèrent sa femme qui déclara que son mari était
couché et c'est à ce moment qu'eut lieu l'arrestation.
Le
meurtrier était venu à Castres jeudi dernier pour acheter chez un
armurier bien connu le revolver qui a servi au crime. Il est reparti à
15 heures par
le chemin de fer d'intérêt local
de Castres à Lacaune et est descendu à la station de Sénégats.
Cabalero
avait été amené dans le pays il y a de longues années par les travaux qui s'effectuaient sur la ligne de
chemin de fer de Castres à Murat.
Sa
femme est française. Pendant la guerre, il s'engagea sous le drapeau
français dans la Légion étrangère. Dans la région, sa réputation est
mauvaise. Les mobiles du crime seraient dus à la jalousie.
Cabalero
cherche maintenant à écarter toute idée de
préméditation de sa part alors qu'il aurait commis
l'imprudence, dans le train,
en rentrant chez lui, de tenir, à une femme qui l'a
répété, le propos
suivant "Je vais les tuer tous les deux, Azéma et Mme Bouisset,
et voilà le revolver que je viens d'acheter." Mme
Bouisset, dont les jours ne sont pas en danger, a été
transportée à l'hôpital de Castres. (Corr.)
Ce
lundi le premier train qui descend de Viane entrait en gare sans
siffler, prenait en écharpe M. le curé de Montcouyoul
près de la voie, où il attendait le train montant,
et le
projetait violemment à plusieurs mètres. L'état du
blessé donne des inquiétudes. Depuis ce bien regrettable
accident, le conducteur du train fait rage de sifflements tardifs.
Vabre. -
Ecrasé par un train.
Dimanche dernier,
le nommé Joseph Chamayoux,
âgé de 54 ans, chiffonnier à Vabre,
a été victime d'un horrible accident qui
lui a coûté la vie, dans les circonstances suivantes
: En voulant monter dans un des vagons de la compagnie
des chemins de fer départementaux, à lahalte de Sénégats, sur la ligne de
Pierre-Ségade à Castres, Chamayoux, qui
est infirme du bras droit et qui est pied-bot, essaya de
s'accrocher au premier vagon du convoi
qui arrive à Castres à 7 h. 15
du soir, alors que le
train était en marche ; malheureusement
il ne réussit pas à escalader le
marche-pied et
tomba. Le dernier vagon lui passa sur le
corps qui fut sectionné littéralement. La malheureuse
victime de cet accident laisse une
veuve et trois enfants.
Enfin,
la Compagnie concessionnaire a produit, à la date du 15 juin
1903, le projet de tracé définitif de la partie de
ligne comprise entre Pierre-Ségade et Murat.
Les
propositions du Service du contrôle feront l'objet d'un
rapport spécial qui sera déposé en temps utile
pour que le Conseil général puisse prendre une
décision au cours de la session.
Enquête
des stations.
L'enquête sur le nombre et
l'emplacement des stations, haltes et arrêts à
établir sur la partie de la ligne de Castres à
Murat, comprise entre Vabre et Pierre-Ségade, a eu lieu du 10 au
18 mai dernier. La Commission
départementale a statué sur les résultats de cette enquête dans sa
séance du 22
juin 1903.
Les propositions, de la Compagnie concessionnaire ont été
adoptées sous
réserve que la halte de Sénégats sera transformée en station. Cette
décision a été notifiée à la Compagnie concessionnaire le 30 juin 1903 et, par une lettre
en date du 2 juillet, M. le Directeur
de cette Compagnie nous a fait connaître qu'elle ne pouvait
accepter la transformation en
station de la halte de
Sénégats...
M. A REILLE - "J'ai l'honneur de
prier le Conseil Général de vouloir bien confirmer une décision de la
Commission des arrêts de la ligne de chemin de fer d'intérêt
local de Castres à Vabre et émettre le vœu que la
halte de Sénégats soit transformée en station." M. LOUP. "Je
m'associe à ce vœu."
Le train repartait à destination première, ou deuxième, de la gare de
Lacaze.
Selon les circonstances ou peut-être à partir d'une certaine date, un
arrêt à
Ganoubre pouvait être desservi.
Partie
suivante : ligne
de Castres
à Murat : 13 - De
la
gare de Lacaze à l'arrêt de Combalié