Évolution
des parcours entre les gares de Castres et de Murat-sur-Vèbre et du
Bouissas à Brassac
De
la gare de Castres-Midi à la halte de l'Albinque
: 1,4
km
il a fallu attendre 1905 pour
qu'un convoi de la
compagnie des Chemins de Fer Départementaux
du Tarn
ne quitte
son dépôt
pour venir embarquer
des
voyageurs à destination de Vabre,
sur une voie métrique établie
en bordure de la cour de la station.
Les convois C.F.D.T.
franchissaient lePK 0.000de la
ligne de Castres à Muratdans
l'axe
de la halle à marchandises de la gare du Midi de Castres.
Le 15 novembre
1930, la cour de la gare accueillait en supplément les lignes V.F.D.M. des trains électriques
de Castres à Revel, par Dourgne, et de Castres à Toulouse, par
Puylaurens. Ces convois fonctionneront jusqu'au 1er avril 1939.
1893
M. le Préfet du Tarn vient d'adresser
à MM. les Maires du département la circulaire suivante : Messieurs, Le
Conseil général, dans sa séance du 7 septembre dernier, a décidé qu'il
serait procédé, par les soins du service des ponts et chaussées, aux
études de chemin de fer à voie étroite,
réclamées par diverses communes
du département, et que ces études auraient lieu dans l'ordre suivant :
1° Ligne de Castres-Murat, 80 kilomètres.
2° Carmaux à Vindrac, 25 kilomètres.
3e Albi-Villefranche-Alban, 30 kilomètres.
Conditions principales
de la concession. La construction et
l'exploitation du
réseau ont été concédées
par le département du Tarn à M. Lemonnier-Guy, agissant
tant en son nom personnel qu'au nom
de la Compagnie centrale de Chemins de fer et de Tramways.
Les
conditions principales de la concession,
arrêtées dans la convention intervenue le29 décembre 1900, sont
les suivantes : La construction du réseau sera entièrement
faite par les soins du concessionnaire,
qui fournira
également
le matériel fixe et roulant,
le mobilier et
l'outillage des gares, stations et ateliers.
Les dépenses
faites par le concessionnaire seront comptées d'après les
quantités réellement
faites ou livrées et aux prix
unitaires de la série des prix
annexée à la convention et augmentées
des frais de contrôle
pendant la période de construction
;
le total sera majoré,
dans la limite d'un maximum de 1 ½ % au
plus, des dépenses réellement faites pour la constitution
du capital à engager dans l'entreprise par le
concessionnaire ;
enfin, le compte d'établissement pourra être augmenté des insuffisances de
l'exploitation partielle des sections du réseau ouvertes pendant
la période de
construction. En aucun cas, les dépenses
admises en compte ne pourront excéder les maxima
ci-après :
Ligne de Castres à
Murat
1°
Section de Castres à Pierre-Ségade : Dépense
4.755.000 fr : Longueur
maxima 61 k.
2° Section de Pierre-Ségade à Murat : Dépense 1.900.000 fr : Longueur maxima 31 k. 100
Embranchement sur Brassac : Dépense 1.147.000 f :
Longueur maxima 12kil.
Le
cahier des charges est établi d'après le type
approuvé par le règlement d'administration publique du 13 février 1900.
La
largeur de la voie entre les bords intérieurs des
rails sera de l m, 00.
Le concessionnaire
est dispensé de poser des contre-rails et des
clôtures.
La concession aura une durée
de 60 ans. Le cautionnement
est fixé à 80.000 francs. La subvention
annuelle demandée par le département à l'Etat...
quittait la gare du Midi en direction de Vabre, terminus provisoire de
la ligne.
A partir de
1927, des autorails prendront progressivement la relève des
trains à vapeur entre Castres et Brassac ou Murat.
1905... 8 jours plus tard
:
Par suite de l'ouverture de la ligne
de Castres à Vabre, le
courrier de Lacaune à Castres par Labessonnié vient d'être supprimé.En
échange nous avons un courrier pour Brassac et un autre pour Vabre. Le
premier part à 9 h. du soir et arrive à Brassac par Gigounet et
Espérausse à 1 h. du matin ; II repart à 10 h. 45 de Brassac
et arrive à
2 h. 1/2 du soir à Lacaune. Le second part à 8 h. 1/2 du matin, passe à Lacaze et
arrive à
1 h. du soir à Vabre. II repart demi-heure après de la gare et
rentre à
6 h. 1/2 à Lacaune. II n'y a rien de
modifié dans le service des courriers de Lacaune à St-Gervais
et à Belmont.
Heureuse Innovation
MM.
Fusiès et Caminade de Brassac viennent de faire une petite révolution
dans nos courriers.
Comprenant
tout l'intérêt qu'ils pouvaient retirer de l'établissement d'un service
d'autos de Castres à Lacaune, ils se sont entendus avec une maison de
Toulouse qui, pour 70 fr. par jour, leur fournit une auto à 12 places
avec un chauffeur pour faire deux fois chaque jour le trajet de Castres
à Lacaune.
Nous avons désormais
un bon et double service régulier au prix de 5 fr. la place. L'aller
est de 2 h. 1/2 et le retour de 3 h.
Nous
donnerons prochainement les heures du départ et de l'arrivée.
On
comprend que cette heureuse innovation ait été accueillie avec
enthousiasme par notre population.
Le "Petit Train" de Castres à Murat
et du Bouissas à Brassac, qui, en 1905, ne ralliait encore que Vabre, s'engageait à
travers la ville en bordure de l'actuelle avenue Albert 1er
Notre camarade Faivre
émit le vœu que dans la traversée de la
ville,
les rails du chemin de
fer de Lacaune soient doublés d'un contre-rail
et
enfin, reprenant une idée déjà
émise par M. le Maire, il demanda qu'une
plaque commémorative soit apposée sur un
bâtiment de la
V. F. D. M.
afin d'honorer la corporation des
petits cheminots et le "tortillard"
qui rendirent pendant l'occupation de si grands services
au maquis et à la population de Castres.
TAMPONNÉE
PAR UN TRAIN Castres, 19 mars.
Vendredi 18 courant, un grave accident de chemin de fer est survenu sur
la ligne
d'intérêt Local de Castres à Murat, dans la
traversée de Castres,
Vers midi,
Mme Marie-Louise Puech, 35 ans, épouse de M. Puech,
contrôleur des Postes à Castres, regagnait son
domicile, lorsque arrivée au point sus-indiqué, elle fut
renversée par la locomotive d'un train de marchandises venant de
Brassac. Le convoi ayant stoppé, le mécanicien mit pied
à terre, dégagea la victime qui se trouvait entre les
deux premières roues de droite de la machine avec le pied gauche broyé
et la jambe droite sectionnée au-dessous du genou.
Quelques personnes
accourues s'empressèrent autour de la
malheureuse et lui donnèrent les premiers soins en attendant son
transfert à l'hôpital. A la dernière heure, nous apprenons le décès de la victime.
1914
Les affaires ont été ralenties dès
les premiers jours de neige, parce que toutes les communications
devinrent difficiles, sinon impossibles ; des retards de trains de cinq
à six heures paralysaient les mouvements. Dans
la montagne, aux environs
de Castres, le vent emportait la neige, qui put sembler moins abondante
et s'accumula à travers la plaine. Le petit
train d'intérêt local de
Castres à Lacaune n'a pas fonctionné pendant deux jours. Après
déblaiement de la voie, le service reprit. Les villages tels que :
Roquecourbe, Lapararié, Brassac, Vabre, restèrent isolés, sans
courriers ni vivres frais ; ils ont vécu sur des provisions de
réserve,
car chaque paysan, par coutume, se munit à l'avance même de farine et
fait son pain. Les habitants sont habitués à ne pas
sortir l'hiver ;
mais, cette année, la rigueur du climat les étonna. La
montagne
n'envoie plus de bois à Castres ;
UTM :31 T 438431 4828373 les chevaux ne peuvent porter de
chargements pour descendre les pentes. Mais en ville, le charbon est
suffisant. Le plateau granitique du Sidobre est couvert de son manteau
blanc, bizarrement bosselé de la Fontasse au château de Ferrières. Les
fermes qui y sont dispersées, closes par la neige, gardent les
troupeaux à l'abri. Toute la vie paysanne est interrompue. En gare de
Castres, les voyageurs, énervés, se plaignent de certains buffets où
les sandwichs atteignent le prix de deux francs. Merci pour le jambon !
La Dépêche, 21 janvier 1914,
p. 1/8
Le Petit Train, dans l'ignorance du futur arrêt de bus du Boulevard des
Lices,
En 1906, tout comme le premier juillet de l'année
précédente, lors de l'ouverture de la ligne, le "petit train" quittait la gare du Midi à 7 heures. Il était attendu à la "gare" de
l'Albinque